Les réseaux sociaux sont des outils de communication et d’information puissants et facilement accessibles. Aujourd’hui installés dans les usages personnels des internautes, mais aussi dans les usages professionnels
des entreprises qui les utilisent comme vitrine de leur activité, ils n’échappent pas aux activités malveillantes. Escroquerie, usurpation d’identité, chantage, vol d’informations, cyberharcèlement, désinformation, diffamation… sont autant de dangers auxquels sont confrontés les utilisateurs de ces réseaux.
Voici 10 bonnes pratiques à adopter pour votre sécurité sur les réseaux sociaux.
1. Protégez l’accès à votre compte
Vos comptes de réseaux sociaux contiennent des informations personnelles sensibles (identité, adresse postale ou de messagerie, numéro de téléphone, date de naissance, etc.), qui peuvent être convoitées par les cybercriminels. Pour vous assurer que personne ne puisse utiliser votre compte à votre insu ou usurper votre identité, protégez bien l’accès à votre compte en utilisant des mots de passe différents et suffisamment robustes. Si le service le propose, activez également la double authentification.
2. Vérifiez vos paramètres de confidentialité
Par défaut, les paramètres de visibilité de vos informations personnelles (numéro de téléphone, adresse email…) et de vos publications sont souvent très ouverts. Vos données peuvent ainsi être partagées à tous les abonnés du réseau social. Il est généralement possible de restreindre cette visibilité en réglant la configuration de votre compte, afin de garder la maîtrise de ce que les autres utilisateurs voient de vos informations et de vos activités. Vérifiez régulièrement ces paramètres de confidentialité qui peuvent être modifiés sans que vous ne le sachiez.
# Le saviez-vous ?
3. Maîtrisez vos publications
Les cybercriminels utilisent notamment les réseaux sociaux pour commettre des escroqueries et voler des informations personnelles ou professionnelles. Soyez vigilants, car à leur insu, vos « amis » ou contacts peuvent également vous envoyer ou partager des contenus malveillants, surtout s’ils se sont fait pirater leur compte sans le savoir.
N’envoyez jamais d’argent à quelqu’un sans avoir vérifié son identité au préalable, n’envoyez jamais de photos ou vidéos intimes à des contacts virtuels qui pourraient en profiter pour vous faire chanter et méfiez-vous des jeux concours, des gains inattendus, ou des « super affaires », qui peuvent cacher des escroqueries (hameçonnage).
5. Contrôlez les applications tierces
Certaines applications proposent d’interagir avec votre compte de réseau social. Il peut s’agir de jeux, de quiz, de programmes alternatifs pour gérer votre compte. Ces applications demandent des autorisations qu’il faut examiner avec attention car une fois données, ces applications peuvent avoir accès à vos informations personnelles, vos contacts, vos publications, vos messages privés…
- Ne les installez que depuis les sites ou magasins d’applications officiels, sinon vous risquez de donner l’accès à votre compte à un programme infecté par un virus.
- Si l’application vous semble trop intrusive dans les autorisations qu’elle demande, ne l’installez pas.
- Enfin, pensez à désinstaller ces applications ou en révoquer les droits si vous ne vous en servez plus.
6. Évitez les ordinateurs et les réseaux Wifi publics
Utiliser un ordinateur en libre accès ou un réseau WiFi public est risqué car ils peuvent être piégés ou contrôlés par un cybercriminel. Lorsque vous vous connectez à votre compte de réseau social par ce moyen, vous pouvez vous faire voler votre mot de passe et donc vous faire pirater votre compte. Évitez dans la mesure du possible de renseigner des informations sensibles ou personnelles sur un matériel ou un réseau qui n’est pas le vôtre. Si vous y êtes contraint malgré tout, pensez à bien vous déconnecter de votre compte après utilisation pour empêcher que quelqu’un puisse y accéder après vous.
7. Vérifiez régulièrement les connexions à votre compte
La plupart des réseaux sociaux offrent des fonctionnalités qui vous permettent de voir les connexions ou sessions actives sur votre compte depuis les différents appareils que vous utilisez pour y accéder. Consultez régulièrement ces informations. Si vous détectez une session ou une connexion inconnue ou que vous n’utilisez plus, déconnectez-la. Au moindre doute, considérez qu’il peut s’agir d’un piratage et changez immédiatement votre mot de passe (voir conseil n°1).
8. Faites preuve de discernement avec les informations publiées
Les réseaux sociaux sont de formidables et rapides outils d’information, mais n’importe qui peut aussi y publier n’importe quelle information, sans aucune vérification. Certaines informations peuvent donc être partiellement ou totalement fausses, parfois délibérément. Avec la puissance des réseaux sociaux, ces fausses informations (appelées « fake news » en anglais) peuvent avoir de graves conséquences sur les personnes qui en sont victimes. Aussi, avant de considérer ou relayer une information, efforcez-vous d’en vérifier la véracité.
9. Utilisez en conscience l’authentification de votre compte de réseau social sur d’autres sites
Pour s’y connecter, certains sites Internet vous proposent d’utiliser votre compte de réseau social. Cette fonctionnalité peut sembler pratique car elle évite de créer un compte et un mot de passe supplémentaires, mais cela signifie que vous allez communiquer au réseau social des informations sur ce que vous faites sur le site concerné, et à l’inverse que vous allez peut-être donner au site des droits d’accès sur votre compte de réseau social. De plus, si votre compte de réseau social était un jour piraté, le cybercriminel pourrait automatiquement accéder à tous ces sites en usurpant votre identité. Aussi, avant d’utiliser cette fonctionnalité, ayez bien conscience des risques et vérifiez attentivement les autorisations que vous délivrez.
10. Supprimez votre compte si vous ne l’utilisez plus
Pour éviter que vos informations ne soient récupérées par des tiers ou que votre compte ne soit utilisé à votre insu, notamment pour usurper votre identité, supprimez-le si vous ne l’utilisez plus.
# Que faire en cas de problème ?
• Demander la suppression d’une publication gênante ou compromettante sur les réseaux sociaux : les conseils de la CNIL
• Être conseillé face à situation de cyberharcèlement : contacter le 3018, ligne d’écoute nationale anonyme et confidentielle destinée aux internautes confrontés à des problèmes dans leurs usages numériques.
• Signaler un contenu illicite sur les réseaux sociaux : Internet-signalement.gouv.fr
Le support au format PDF à télécharger : La sécurité sur les réseaux sociaux
Le harcèlement sur les réseaux sociaux
Le harcèlement via internet (mails, réseaux sociaux...) est appelé cyberharcèlement. Il s'agit d' un délit : Acte interdit par la loi et puni d'une amende et/ou d'une peine d'emprisonnement inférieure à 10 ans. Si vous êtes victime de ce type de harcèlement, vous pouvez demander le retrait des publications à leur auteur ou au responsable du support électronique. Vous pouvez aussi faire un signalement en ligne à la police ou à la gendarmerie ou porter plainte. Ce délit est sanctionné par des peines d'amendes et/ou de prison. Les sanctions sont plus graves si la victime a moins de 15 ans.
De quoi s'agit-il ?
Le harcèlement est le fait de tenir des propos ou d'avoir des comportements répétés ayant pour but ou effet une dégradation des conditions de vie de la victime. Cela se traduit par une dégradation de la santé physique ou mentale de la personne harcelée (anxiété, maux de ventre....).
C'est la fréquence des propos et leur teneur insultante, obscène ou menaçante qui constitue le harcèlement.
- Le harcèlement en ligne est un harcèlement s'effectuant via internet (sur un réseau social, un forum, un jeu vidéo multijoueurs, un blog...). On parle aussi de cyberharcèlement. Les propos en cause peuvent être des commentaires d'internautes, des vidéos, des montages d'images, des messages sur des forums...
- Le harcèlement en ligne est puni que les échanges soient publics (sur un forum par exemple) ou privés (entre amis sur un réseau social).
Qui est responsable ?
Les premiers responsables en cas de harcèlement en ligne sont les auteurs des propos en cause.
La responsabilité des intermédiaires relèvent de règles spécifiques.
Ces intermédiaires techniques peuvent être :
- les hébergeurs qui stockent des contenus rédigés et réalisés par des tiers (hébergeurs d'un réseau social, d'un forum, d'un jeu en ligne, d'un blog)
- ou les fournisseurs d'accès offrant une simple connexion au réseau internet.
Un intermédiaire ne sera responsable que :
- s'il a eu connaissance des messages publiés,
- et s'il n'a pas agi rapidement pour faire retirer ces messages dès qu'il en a eu connaissance.
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Ne répondez pas aux commentaires ou aux messages qui s’apparentent à du cyberharcèlement. Vous risqueriez d’empirer la situation en y montrant de l’intérêt.
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Parlez-en à un tiers de confiance. Dans une situation de cyberharcèlement, le plus important est de ne pas se taire et de ne pas rester isolé. Il faut en parler, par exemple, à un membre de la famille (conjoint, parents, frères, sœurs, etc.), à un ami, ou encore, dans le cadre scolaire, à un adulte de l’école ou à un camarade de classe.
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Conservez les preuves. Faites des captures d’écran, conservez les messages et les informations liées aux auteurs du cyberharcèlement, qui pourront vous servir pour signaler et caractériser cette situation, voire pour déposer plainte.
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Verrouillez au plus vite les comptes de réseaux sociaux. Modifiez les paramètres de confidentialité de vos comptes de manière à en restreindre la visibilité des harceleurs. Il existe ainsi des options de confidentialité pour « ne plus me trouver », « ne pas afficher/partager ma liste d’amis ». Il est également possible de « bannir » les visiteurs ou contacts indésirables et de bloquer les auteurs de messages harcelants.
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Signalez les contenus ou les comportements illicites auprès des plateformes sur lesquelles ils sont présents afin de les faire supprimer. Voici quelques exemples de liens de signalement pour les principaux réseaux sociaux parmi les plus répandus : Facebook, Twitter, LinkedIn, Instagram, Snapchat, TikTok, WhatsApp, YouTube. Contactez directement le service concerné s’il ne figure pas dans cette liste.
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Demandez à ce que les contenus harcelants ne soient plus référencés par les moteurs de recherche. Si ces publications vous concernant apparaissent dans les résultats de moteurs de recherche, il est possible de demander de ne plus les voir afficher. Cette procédure est appelée le déréférencement. La plupart des moteurs de recherche mettent à votre disposition un formulaire en ligne à remplir pour demander un déréférencement. Faites une demande auprès de chaque moteur de recherche concerné : Bing, Qwant, Google, Yahoo, autres.
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Signalez les faits sur la plateforme dédiée du ministères de l’intérieur en cas d’injure, de diffamation, de menace, d’incitation à la haine, à la discrimination, à la violence ou de mise en danger : Internet-signalement.gouv.fr.
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Déposez plainte au commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie ou encore par écrit au procureur de la République du tribunal judiciaire dont vous dépendez en fournissant toutes les preuves en votre possession. Vous pouvez être accompagné gratuitement dans cette démarche par une association de France Victimes au 116 006 (appel et service gratuits), numéro d’aide aux victimes du ministère de la Justice. Service ouvert 7 jours sur 7 de 9h à 19h.
Contacter la Gendarmerie par messagerie instantannée
Si vous êtes victime ou témoin d'une situation de cyber harcèlement, vous pouvez contacter la police ou gendarmerie par messagerie instantanée. Une messagerie instantanée (chat) vous permet de dialoguer avec un fonctionnaire de police ou un militaire de la gendarmerie. À tout moment, l'historique de discussion pourra être effacé de votre ordinateur, téléphone portable ou tablette.
Quels numéros contacter en cas de cyberharcèlement ?
Vous pouvez contacter le 3018, 7 jours sur 7 de 9h à 23h (appel et service gratuits). Il s’agit d’une ligne nationale d’écoute et de conseil anonyme et confidentielle destinée aux personnes confrontées à des situations de cyberharcèlement ou de violences numériques. Cette plateforme peut également intervenir auprès des réseaux sociaux pour aider la victime à faire supprimer les contenus qui lui portent préjudice.
Vous pouvez également contacter la plateforme Non au harcèlement du ministère de l’Éducation nationale au 30 20 (appel et service gratuits). Le service est ouvert de 9h à 20h du lundi au vendredi et le samedi de 9h à 18h (sauf les jours fériés).
- Le 114 est le service relais des appels d'urgence si vous êtes dans l'impossibilité de parler au téléphone (sourds, malentendants ...) ou si cela risque de vous mettre en danger. Accessible gratuitement 24h/24, 7 jours/7
Par l'application mobile urgence 114 ou le site internet www.urgence114.fr
Accessible gratuitement 24h/24, 7 jours/7
Contact possible via :
- Visiophonie : Je communique en langue des signes
- Tchat : Je communique par écrit
- Voix / Retour texte : Je parle et le 114 me répond par écrit (ou l'inverse)
Vous êtes témoin d’une situation de harcèlement en ligne ?
Ne partagez pas les contenus offensants.
- Ne « likez » pas, ne rediffusez pas les propos des harceleurs car cela pourrait vous rendre complice et aggraver les conséquences de la situation. De plus, le fait de « partager » est susceptible d’engager votre responsabilité devant la loi.
- Même si votre intention est de défendre une victime de cyberharcèlement, ne répondez pas aux commentaires ou aux messages qui s’apparentent à du cyberharcèlement, car vous risqueriez d’empirer la situation. Mieux vaut vous rapprocher de la victime en lui apportant votre écoute et votre soutien.
Signalez les faits, comportements et contenus illicites.
Signaler les contenus à la Gendarmerie
Le site PHAROS : Plateforme d'Harmonisation, d'Analyse, de Recoupement et d'Orientation des Signalements, géré par des policiers et gendarmes spécialisés, permet de signaler les contenus illicites se trouvant sur internet.
Signaler un contenu illégal : sur ce lien ; Comme détaillé précédemment, signalez auprès des plateformes et des autorités publiques.
Vous êtes parent d’une victime ou d’un témoin de cyberharcèlement ?
Parlez-en à un adulte de l’établissement scolaire si vous êtes parent d’une victime ou d’un enfant qui en est témoin. Informez l’établissement de la situation dans laquelle se trouve l’enfant. Référez-en au professeur principal, au conseiller d’éducation, au directeur de l’école ou au chef d’établissement. Si la personne qui harcèle est élève dans le même établissement que l’enfant, l’établissement pourra mettre en place des solutions adaptées pour faire cesser cette situation.
Accompagnez votre enfant dans l’application de nos conseils aux victimes, notamment dans le cadre d’une judiciarisation. En effet, un mineur peut déposer plainte lui-même mais s’il veut être impliqué dans la procédure judiciaire, il devra obligatoirement être représenté par une personne majeure (pour référence, sur le site Internet service-public.fr).
Que dit la loi sur le cyberharcèlement ?
En fonction du cas d’espèce, les infractions suivantes peuvent être retenues :
– Le cyberharcèlement est une forme de harcèlement moral défini par l’article 222-33-2-2 du code pénal. Il désigne « le fait de harceler une personne par des propos ou comportements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation de ses conditions de vie se traduisant par une altération de sa santé physique ou mentale » […] « lorsqu’ils ont été commis par l’utilisation d’un service de communication au public en ligne ou par le biais d’un support numérique ou électronique ».
Le cyberharcèlement est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende ; si la victime est mineur, les peines sont de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.
À noter que l’infraction est constituée qu’elle soit le fait d’une seule ou d’un groupe de personnes, et, dans ce dernier cas, alors même que chacune de ces personnes n’a pas agi de façon répétée.
Selon la forme et les moyens des agissements de l’auteur ou des auteurs de cyberharcèlement :
– L’injure ou la diffamation publique (article 32 de la Loi du 29 juillet 1881) : délit passible d’une amende de 12 000 euros.
– L’atteinte au droit à l’image (articles 226-1, 226-2, 226-2-1 du Code pénal) : le fait, au moyen d’un procédé quelconque, volontairement de porter atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui est puni d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.
Lorsque les faits sont commis par le conjoint de la victime ou qu’ils présentent un caractère sexuel, les peines sont portées à deux ans d’emprisonnement et à 60 000 euros d’amende.
– La diffusion de contenu à caractère pornographique d’un mineur (article 227-23 du Code pénal) : délit passible de 5 ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende.
– L’usurpation d’identité (article 226-4-1 du Code pénal) : le fait d’usurper l’identité d’un tiers ou de faire usage d’une ou plusieurs données de toute nature permettant de l’identifier en vue de troubler sa tranquillité ou celle d’autrui, ou de porter atteinte à son honneur ou à sa considération, est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende.
Lorsque les faits sont commis par le conjoint de la victime, ils sont punis de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende.
Les Fakes news ou Fausses nouvelles
73 % des Français pensent avoir déjà été confrontés à une Fake News, sur Internet ou sur les réseaux sociaux. Et si 50 % d’entre eux estiment ne pas avoir été induits en erreur, 23 % admettent avoir été trompés. (Observatoire BVA, 2019)
Une Fake News : qu’est-ce que c’est ?
Une «fausse nouvelle lancée en connaissance de cause dans le champ médiatique ». Telle est la définition que nous donne Pascal Froissart, enseignant-chercheur en Communication, spécialiste de la question.
Les fake news peuvent être réalisées pour des raisons idéologiques (campagne de désinformation), politiques (déstabiliser un adversaire lors d’une élection) ou encore financières (arnaques sur internet pour voler des données personnelles par exemple).
L’éducation aux médias et au sens critique est essentielle pour lutter contre les fakes news et ses conséquences : risque d’enrôlement, manipulation et théorie du complot, radicalisation… Le numérique n’est pas à l’origine des fake news, mais la viralité des réseaux sociaux contribue fortement à en élargir sa diffusion.
Que dit la loi ?
Pour lutter contre le phénomène, la législation française a promulgué une loi « anti fake news ». Néanmoins, sa portée reste limitée puisqu’elle n’est applicable qu’en période pré-électorale pour concentrer les outils sur le vrai danger, c’est-à-dire les tentatives d’influencer les résultats d’élections.
Si un candidat constate la publication d’une fake news, il peut saisir le juge des référés. Ce dernier a alors 48 heures pour rendre sa décision, qui peut consister à faire retirer la publication en question de toutes les plateformes.
De son côté le CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel) peut également prendre des mesures à l’encontre des médias « contrôlés par un État étranger, ou placés sous l’influence de cet État” si ceux-ci diffusent délibérément “de fausses informations de nature à altérer la sincérité du scrutin”.
Par ailleurs, les plateformes ont l’obligation d’indiquer l’identité des personnes qui paient pour faire la promotion de contenu d’information se rapportant à un débat d’intérêt général. Lorsque la somme payée pour la diffusion est supérieure à 100 € HT, les plateformes sont également dans l’obligation de mentionner ce montant.
En dehors de ces périodes électorales particulières, la problématique des fake news reste entière.
Comment reconnaître les Fake News pour s’en protéger ?
Les fake news ont la fâcheuse tendance de ressembler trait pour trait à une information authentique. Certains indices permettent cependant de les identifier.
Voici quelques questions à se poser pour évaluer la qualité et la pertinence d’une information :
- Qui est l’auteur ? L’article est-il signé ? Vérifier l’existence réelle de l’auteur, sa légitimité, ses autres écrits.
- Quel est l’objectif de l’auteur ? Relate-t-il des faits ou exprime-t-il une opinion ?
- Quelle est la nature du site ? Site d’information, site de divertissement, site parodique… si cette information se trouve sur un site qui a pour objet de créer des canulars (comme le Gorafi), l’information sera fausse. L’url peut aussi être un indicateur : un .gouv permet d’identifier un site officiel (attention cependant aux « faux amis », une lettre inversée dans l’url peut révéler un fake).
- A quoi ressemble le site ? Le look, la langue, le type de publicités… la présentation d’un site est parfois révélatrice de la crédibilité des informations qu’on y trouve.
- D’où vient l’information ? Les sources d’une information permettent de déterminer sa véracité. Il est essentiel de les croiser.
- Quelle est la date de la publication ? Il est important de savoir à quel moment les faits relatés se sont produits. Une information sortie de son contexte peut tromper le lecteur.
- L’information présente-t-elle des incohérences ? Des détails qui ne concordent pas, une image qui ne correspond pas à la légende ou des commentaires non pertinents peuvent éveiller les soupçons.
Pour finir, vous pouvez croiser les sources et vérifier si l’information en question est reprise dans des journaux ou des sites faisant figure d’autorité par exemple.
Comment agir si votre enfant vous parle de Fake News ?
Votre enfant pourrait être amené à évoquer spontanément le sujet des fake news, ou à vous présenter une information qu’il juge crédible alors qu’il s’agit d’une fake news.
Voici quelques solutions pour l’accompagner :
- Expliquez-lui le phénomène afin d’éveiller sa vigilance. Internet est une formidable source d’information…mais tout n’est pas vrai !
- Analysez ensemble une fake news afin qu’il en décrypte les rouages.
- Guidez-le vers des sites sécurisés et fiables.
- Encouragez le à prendre du recul et à développer son sens critique.
- Dialoguez, communiquez ! Confronter les idées et échanger sur l’actualité est le meilleur moyen de déjouer les fake news en famille !
Source : https://e-enfance.org
La prévention, c'est l'affaire de tous !
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